Paris Combo

Publié le : 30 juin 20216 mins de lecture

« Là où les fleurs enflamment maintenant l’air, une chanson infinie du printemps retentit ». Auteur inconnu. Le festival « Alors…Chante ! » de Montauban n’échappe pas à la règle et revient cette année encore avec son ami le printemps. Un temps magnifique et un 20ème anniversaire à fêter tout au long de la semaine avec une programmation toujours à la hauteur.

Un décor parfait et une ambiance de fête tout autour de l’eurythmie. En effet, un chapiteau accueille, en plus de l’eurythmie, des artistes venus pour notre plus grande joie. Des stands ont pris place et l’on peut découvrir d’autres artistes beaucoup plus manuels.

J’arrive à l’heure malgré le monde et la difficulté de stationner. J’ai du mal à récupérer ma place de concert et finalement j’arrive en retard pour Paris combo.

En effet, le concert a commencé et « Je rêve encore » avoir participé à ce titre extrait du premier album. C’est malheureusement la seule chose que je peux vous dire. « Mais que fait la NASA ? » correspond donc pour moi à leur entrée sur scène ou plutôt à la mienne. Les gradins sont pleins, la fosse accueille les plus motivés sur des rythmes latinos propices à la fête. Paris combo se laisse donc prendre au jeu et nous ouvre son cœur.

Les derniers entrés, charmés par Belle du Berry, sont tout de suite plongés dans l’ambiance. Accompagnés par le shaker de notre chanteuse préférée, ces derniers se laissent aller, décidés à commencer dans de bonnes conditions ce long week-end de fête. Un vrai moment de détente s’offre à nous. « Aquarium » est le premier titre extrait de « Motifs » qui prend le relais. C’est avec grand plaisir que nous découvrons le dernier album. La salle se remplit peu à peu, l’ambiance croit et l’atmosphère finit par respirer l’enthousiasme. Tout cela ne fait que se confirmer sur « Ennemis siamois » avec une voix envoûtante et une démonstration instrumentale accompagnée par ses breaks avant chaque refrain. Percutions percutantes. Cette maturité et ces compositions très personnelles sont nées il y a quelques années sans jamais s’essouffler. « Senor », composé 4 ans plus tôt nous replonge au cœur d’une chanson qui figure parmi les merveilles, extraite de l’album « Living-room ».
Paris Combo
Notre trompettiste/pianiste fait son show. Quelques ingrédients sont nécessaires cependant. Un saladier, transparent de préférence, dans lequel de l’eau est versée. La cerise sur le gâteau (restons dans le champ lexical de la nourriture !), une trompette faisant trempette « Sous la lune ». Tout le monde est bouche bée, hypnotisé. L’attention reste tout de même portée sur notre belle chanteuse. Belle dans sa voix, son attitude et son charisme, elle partage parfois ses textes avec le contrebassiste. « High, low, in » sur lequel ce dernier chauffera sa voix. Le soleil de l’Espagne vient à la rencontre du public montalbanais avec « Irénée ». Une corrida prend place avec un solo instrumental rappelant cette ambiance…fabuleuse ! Leur cuisine musicale s’exporte parfaitement vous l’aurez compris. Ils ne cuisinent pas régional mais international. En effet, leur musique connaît un succès partout où ils se produisent. Les différentes nationalités présentes dans le groupe sont un point fort qu’ils savent exploiter. En effet, leur production est variée et riche en rythme.

« Touriste d’une vie » pourrait, à quelques détails près, ressembler à la vie de Paris Combo en tournée ?! Continuons à voyager dans notre esprit dans une ambiance totalement différente sur l’instrumental « Chez nous ». C’est le moment parfait pour laisser notre chanteuse reprendre des forces et laisser nos musiciens jouer en parfaite osmose. S’en suit « Discordance » sur lequel le contrebassiste a son moment de gloire. Un petit retour en arrière avec « Le roi de la forêt ». Belle du Berry remonte donc sur les planches sous les applaudissements chaleureux du public. Un petit entracte pour redémarrer de plus belle.

« Etoile pâle » est en quelque sorte le slow de la soirée. Certains couples se laissent bercer volontiers par la mélodie et la douceur du chant. Les rencontres se font et la place à la danse est facilitée. Les privilégiés de la danse ne ratent pas un pas sur ce titre aux multiples rythmes cassés. Bonheur partagé tout autour d’inconnus se rapprochant le temps d’un concert. Le nouvel opus et bel et bien lancé. « Baguée » enchaîne dans une ambiance détendue. Paris combo revêt sa tête de jeudi sur « Calendar » et l’on peut apercevoir les sourires accrochés de nos chorégraphes sur des titres qui prêtent vraiment à la danse. Surpris, je me prends au jeu joyeux du set parisien.

Il est temps de se quitter. Les musiciens font leurs remerciements et s’en vont laissant un public chaud bouillant, seul dans le noir de la salle. Pas dupe, le public hurle le retour des héros. Paris combo ne se fait pas prier et remonte visiblement avec plaisir. Plaisir partagé et amplifié par l’énergie du morceau « Living room » avec des frissons par milliers. Le spectacle ne sera clôturé qu’après le solo batterie monumental de « Homeron » où tous les tomes sont sollicités. La batterie tient toujours debout et pourtant. Dernier rappel à l’ordre. « Moi mon âme et ma conscience » pour finir cette soirée riche en souvenirs.

Le professionnalisme et l’envie de convaincre le public furent de premier ordre lors de cette formidable rencontre.

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