Rock’n’roll princesses

Le rock’n’roll incarne la liberté, les tournées, les excès en tout genre et surtout les femmes. Qui mieux qu’elles serait capable de dépeindre l’envers du décor, de symboliser les acteurs majeurs de la musique de rock : The Wild Guitars. Sur ce bel ouvrage, ce sont bel et bien les guitares les principales actrices. Elles ont bouleversé le monde, la musique, les attitudes, les esprits, suivi la mode, les courants musicaux sans jamais prendre une seule ride. Ces dernières posent sur une centaine de photographies et s’exposent malgré tout à leur principal détracteur : les femmes. Souvent à l’origine de la perte d’un groupe, les sexy groupies tentent une réconciliation en douceur sous l’œil averti mais méfiant d’Eric Martin, photographe trash. Même si le mal est fait et que les vieilles rancœurs du temps de Yoko Ono et des Beatles restent difficiles à digérer, ces véritables pinups se prêtent au jeu et s’apprêtent consciencieusement avec, à leur bras, quelques mythiques guitares parfois customisées. Eric Martin est à l’origine de cette rencontre et tire le portrait des femmes de notre vie, avec un goût prononcé pour l’esthétique voire quelquefois la provocation. Les clichés transpirent la sensualité, évoquent les années soixante jusqu’à nos jours et l’épanouissement de la femme et son importance dans la société au fil du temps : de la femme objet à la femme libérée. Pour finir, le machisme incarne le rock’n’roll et vice versa. La dernière illustration confronte la pochette du disque « London Calling » de The clash à une ménagère de moins de trente ans, plutôt bien balancée, mimant avec frénésie et l’aide d’un aspirateur l’énergie dévastatrice de Paul Simonon un soir de grande colère. Humour, beauté et provocation se côtoient et partagent l’affiche. A découvrir aux éditions Ragage.

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