Da Silva nous présente son deuxième album « De beaux jours à venir » et avant même d’écouter ses nouvelles compositions, en regardant simplement le visuel du CD, mes préjugés m’emboîtent le pas. Sourcils froncés, visage fermé, pochette sombre et arrière-plan flou seraient-ils annonciateurs des beaux jours comme le prétend l’album ? Pas vraiment…
Même si certains titres sont bien écrits et transmettent parfaitement l’émotion et la sincérité « De là-haut », les autres sont une succession d’échecs amoureux pas franchement réjouissants.
Les relations hommes/femmes sont parfois intenses et destructrices à la fois « Au moment des amours ». Elles laissent place aux mensonges, au mépris ainsi qu’à une espèce de fierté réciproque « Tout va pour le mieux ». Lorsque notre obsession de l’autre devient insupportable, lorsque la fiction et la réalité s’emmêlent « Un après-midi à la plage », lorsque tout s’effondre sans que l’on s’y attende, sans rien y comprendre « L’instant ».
Le doute « La muraille », « Tant que tu es loin » est un sentiment humain, parmi tant d’autres sur cet opus qu’Emmanuel Da Silva sait écrire et interpréter avec ce savoir-faire que seul les romantiques et/ou les mélancoliques seront apprécier.
Les mélodies sont captivantes mais pas toujours en accord, me semble-t-il, avec les textes « De là-haut » où l’on imagine aisément l’implication de Raphaël, violoniste de la formation. L’énergie de ces dernières profite, paradoxalement, à un univers trop souvent maussade à mon goût « L’averse ».
Peut-être que, tel Nick Hornby « 31 songs » au sujet de Jackson Browne « Late for the sky », avec pas mal de recul et d’expériences de la vie, j’aurai moins de difficultés à digérer ces chansons qui aujourd’hui me paraissent pleines de mièvreries, de sensibleries inutiles (amour perdu…) et qui, certainement, finiront par résonner autrement. C’est ainsi que j’explique le titre de l’album.
Articles importants